Bien que depuis sa création, Monero ait connu de nombreuses crypto concurrentes pour ce qui concerne la garantie de la vie privée de ses utilisateurs, celle-ci reste néanmoins la cryptomonnaie de référence incontournable en matière d’anonymat. Cela est d’autant plus évident que Monero persiste après des années à constituer la cryptomonnaie privilégiée de ceux transitant par les markets du Dark Web.

Ce mérite, toutefois, attire l’attention des autorités de sécurité de divers pays dans le monde. Le caractère anonyme des transactions en XMR étant parfois un problème d’enjeu sécuritaire.

Qu’est-ce que le Dark Web ?

Le Dark Web est un réseau transitant par les voies d’Internet classique mais étant en principe inaccessible via une connexion conventionnelle. Ces espaces cryptés sur Internet ne peuvent par conséquent pas être frappés par l’interdiction administrative ou judiciaire puisque ceux-ci n’ont aucune emprise sur ce réseau.

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Aussi, précisément parce que le Dark Web ne peut souffrir d’aucune surveillance policière ou être encadré par la loi, les trafics divers et illégaux s’y multiplient. Pour pouvoir s’occasionner, ces trafics transitent par des « markets » où les échanges s’accomplissent en cryptomonnaies anonymes.

Ainsi, les autorités policières n’ont aucun moyen de tracer les virements. Des transactions illégales s’opèrent alors par millions sans que qui que ce soit ne puisse les stopper.

Monero, une crypto qui privilégie l’anonymat de ses utilisateurs

Monero est une des cryptomonnaies les plus réputées au monde. Si celle-ci bénéficie d’une telle capitalisation, c’est avant tout parce que ses investisseurs apprécient ses capacités d’anonymisation des transactions. En effet, aucune autorité de contrôle ne peut surveiller les flux de XMR transitant par la blockchain de Monero.

En ce sens, cette cryptomonnaie est parfaitement conforme à l’idéal de la blockchain. Cet idéal, en effet, prévoyait que la monnaie numérique se devait d’être décentralisée et qu’aucun acteur ne pouvait avoir de droit de regard sur elle.

Bien que des cryptomonnaies comme Monero aient permis de s’émanciper de la tutelle bancaire, cette émancipation présente toutefois un revers cinglant. Le fait d’utiliser des cryptomonnaies de manière parfaitement anonyme permet en effet à de nombreux acteurs des milieux du crime organisé de pouvoir effectuer des transactions sans être repérés.

Ce seul reproche justifie une grande partie des anathèmes adressés aux cryptomonnaies par les gouvernements nationaux.

Monero est-elle uniquement attribuée au Dark Web ?

Bien que le XMR ait pu être utilisé pour faire transiter des flux d’argent de manière frauduleuse, il est exagéré de prétendre que Monero soit une monnaie exclusivement utilisée dans le cadre des achats sur les markets du Dark Web. Cette cryptomonnaie est certes la plus utilisée dans ce milieu, mais cette utilisation ne recouvre en réalité qu’une part minime de toutes les transactions opérées en XMR.

Trop souvent, le Dark Web est utilisé comme un prétexte pour pointer du doigts les cryptomonnaies ayant su rester parfaitement anonymes. Ce prétexte est alors outrancier puisque le crime organisé n’a que rarement recours aux cryptomonnaies pour ses trafics. Ceux-ci, pour beaucoup, subsistaient en effet bien avant l’arrivée de la blockchain ou même du Dark Web en restant impunis.

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