Le DarkWeb, c’est-à-dire les recoins d’Internet les plus illégaux, là où s’opèrent des transactions foncièrement illicites, ne pouvait subsister sans un moyen de paiement discret et intraçable. Les cryptomonnaies, alors, firent les beaux jours des différentes marketplaces du Dark Web, jusqu’à ce que les autorités financières américaines ne s’en mêlent.
Presque toutes les plateformes crypto collaborent avec les autorités financières américaines afin d’éviter les transactions sur le Dark Web. Cependant, Monero persiste à pratiquer l’anonymat des transactions de ses utilisateurs, en faisant alors la bête noire des différents organismes de contrôle financier existants.

Une marketplace victime de la guerre Monero-CipherTrace

Monero, du fait de son protocole blockchain permettant le plus parfait anonymat en matière de transactions en ligne, se sera attiré les foudres de CipherTrace. Cet organisme de cybersurveillance cherche en effet à garantir une parfaite transparence en matière d’échanges en cryptomonnaies afin d’éviter les trafics illicites.

Depuis quelques mois déjà, CipherTrace cherche à décrypter les transactions effectuées via Monero afin de compromettre l’anonymisation des échanges opérés par ce biais. Sans que les résultats ne soient probants, CipherTrace est cependant suspecté d’avoir ébranlé une marketplace du Dark Web qu’on disait liée à Monero.

En effet, White House Market, la deuxième plus grande des places de marché illégales en ligne a annoncé récemment avoir fermé ses portes. Le timing paraît trop opportun pour que cette décision, alors, ne soit pas le résultat de la guerre opposant CipherTrace à Monero.

La marketplace White House Market n’acceptait que le Monero comme moyen de paiement

Sur les places de marché du Dark Web, on y opère tout type de transactions. Des organisations criminelles peuvent alors y acheter des armes et des explosifs, d’autres y écouler la drogue tandis que même le trafic d’organes peut circuler via ces canaux.

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Monero, à son corps défendant, se sera fait le complice involontaire de ces marketplaces. En effet, la seule manière permettant à ces plateformes en ligne d’échapper au contrôle policier était de dissimuler les flux d’argent entrants et sortants. Aussi, plutôt que d’employer des moyens détournés et très complexes pour brouiller les pistes, Monero, du fait de ses propriétés, permet à n’importe qui d’effectuer des transactions dont personne ne peut situer l’émetteur ou encore le destinataire.

Le Dark Web, dès lors, aura connu un essor considérable de par cette seule méthode de paiement. L’anonymisation des transactions, si elle permet aux utilisateurs d’échapper au contrôle bancaire, leur permet aussi de se substituer à la surveillance policière. Monero se veut l’illustration du fait qu’une liberté trop conséquente mène inexorablement au crime.

La fermeture de la marketplace à l’initiative de ses administrateurs

Sans que l’on sache les dessous de l’affaire, la deuxième plus grande marketplace au monde derrière Hydra a publié le plan de retraite de ses administrateurs.

Ceux-ci, sans trop motiver les raisons de ce départ, se sont concertés pour se retirer ensemble de leur affaire. Une telle décision, prise aussi brutalement, laisse à supposer que la menace policière les a poussés à la fuite. On ne sait trop comment cela a été permis pour le moment, ni jusqu’à quel point CipherTrace a joué un rôle, mais il semblerait que même les places du Dark Web qui ne s’en remettaient qu’à Monero sont aujourd’hui potentiellement menacées d’une intervention policière.

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