Tandis que les blockchains transparentes se battent pour séduire les institutions, on s’interroge sur l’extinction ou la renaissance Monero. Le Token le plus emblématique de la vie privée refuse de plier. Alors que ses volumes s’effondrent et que sa capitalisation vacille (actuellement autour de 3,5 milliards de dollars), il continue de tenir sa position dans l’ombre.

Mais à quel prix ? Interdit sur plusieurs exchanges centralisés, sous surveillance dans plusieurs pays, Monero devient un actif presque clandestin. Pourtant, il circule. Discrètement. Sur les marchés gris, dans les communautés cypherpunks, parmi les activistes, les expatriés, les développeurs désillusionnés.

Une menace d’extinction ou de renaissance nommée régulation

L’introduction du règlement européen MiCA ne laisse aucune place aux cryptos anonymes. Les plateformes européennes ferment les portes à XMR. Aux États-Unis, la position reste ambigüe, mais l’administration pousse les intermédiaires à tracer toute transaction.

Résultat : Monero devient difficilement accessible aux néophytes. Son image s’obscurcit. Sa liquidité diminue. Son intégration aux portefeuilles modernes devient complexe.

Et pourtant, il ne disparaît pas. Car l’anonymat reste un besoin. Et quand Bitcoin devient un actif surveillé, analysé, archivé, Monero devient un outil de résistance.

Les réseaux résilients reprennent vie

Face à l’hostilité du marché centralisé, des alternatives surgissent. DEX spécialisés. Marchés peer-to-peer robustes. Projets de swaps atomiques entre Bitcoin et Monero. La résilience s’organise.

Des groupes construisent des wallets mobiles incensurables. Des nœuds Tor hébergent la blockchain de manière décentralisée. Le code évolue peu mais tient bon. La technologie reste fiable. Les transactions sont indétectables, intraçables, résistantes à l’analyse même par les agences les mieux outillées.

Extinction ou renaissance, deux futurs radicalement opposés

Monero fait face à un embranchement décisif.

Scénario extinction: l’étouffement progressif.

La pression réglementaire, la disparition des passerelles fiat et la fermeture des exchanges rendent l’accès trop complexe. XMR se replie sur lui-même. Il reste utilisé, mais uniquement dans des cercles restreints, comme Zeronet ou I2P. Sa capitalisation tombe sous les 500 millions. Il devient un outil de niche, invisible, mais vivant.

Scénario renaissance: le retour stratégique.

Un scandale mondial sur la surveillance numérique relance le besoin de protection. Monero devient un symbole. Des projets de L2 privées naissent sur Bitcoin, mais n’atteignent pas son niveau de confidentialité natif. Les gouvernements, même autoritaires, réalisent que l’anonymat peut aussi les protéger. Une nouvelle adoption commence, portée par une génération post-Snowden. Le prix dépasse alors 400 dollars, soutenu par un réseau plus robuste que jamais.

La question de l’extinction ou de la renaissance de Monero

Monero ne se mesure plus en « market cap » ou en position sur CoinMarketCap. C’est devenu une idée. Une enclave. Une ligne de code qui refuse de se rendre.

Voir aussi: Monero acteur majeur dans les pièces de confidentialité, résiste malgré les contraintes

Loin du bruit des ETF, loin des spéculateurs, XMR se maintient. Peut-être mourra-t-il dans l’indifférence. Peut-être renaîtra-t-il quand la société redemandera le droit d’exister sans être vue. En 2025, sa force réside moins dans les courbes que dans la constance de son existence — dans un monde qui oublie vite, mais qui surveille toujours.

Article précédentBitcoin remplace Monero dans le Darknet après son retrait de Binance
Article suivantLa mise à niveau Cuprate change la donne pour Monero et les cryptomonnaies privées