L’anonymat mise à rude épreuve │ Monero (XMR) fait partie des premières cryptomonnaies à avoir proposé un service permettant de faire des transactions non traçables à leurs utilisateurs. Cependant, l’anonymat présente des inconvénients. Bien que la création du XMR en 2014 avait pour but de préserver la confidentialité de leurs adhérents, les malfrats l’ont détourné. Aujourd’hui, la crypto-devise estfortement utilisée à des fins illégales, ce qui inclut le blanchiment d’argent. Une polémique règne alors autour de Monero.

L’utilisation abusive du Monero et des privacy coins

Parmi les crypto-actifs répandus dans le monde, Monero fait partie de ceux dits anonymes. Bien qu’à l’origine, cette monnaie devait simplement servir à anonymiser les transactions, elle favorise aujourd’hui les activités illicites.

La confidentialité qu’offre le Moneroa, par exemple, permis à des salons de discussion vidéo brutale de perdurer. Les administrateurs utilisaient le service offert par ce réseau afin de restreindre l’accès à leurs contenus (vidéos concernant le viol et l’abus sexuel) uniquement à leurs membres.

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De ce fait, les régulateurs, comme aux USA, considèrent ces réseaux anonymes comme une source potentielle de problèmes. En réponse à cette menace, ils prennent l’initiative de les interdire ou optent pour une réglementation stricte (surtout contre le blanchiment d’argent).

La plateforme Bittrex a compris qu’elle risquait de faire face à des représaillesjudiciaires, en continuant à proposer l’accès à ces crypto-devises. Elle a donc pris les devants et a décidé de délisterDash, Zcash et Monero. Et ce n’est pas la seule à être allée dans ce sens. Parmi les exchanges qui les ont retirés ou qui ont refusé de les lister, citons aussiShapeShift, Bithumb et LiteBit.

Les trois crypto-actifs anonymes ont ressenti les effets de cette annonce faite par les exchanges. Selon CoinGecko, ils ont perdu en moyenne 10 % de leur valeur à ce moment-là.

CipherTrace offre une solution à Monero

Depuis début 2019, CipherTrace a contribué à un projet du département de la Sécurité intérieure des États-Unis. L’entreprise avait pour but de concevoir un système permettant de tracer les opérations financières réalisées sur le réseau Monero. Ellea achevé sa mission l’année dernière et a déposé deux brevets sur sa création.

Aujourd’hui, les dispositifs de CipherTrace destinés à surveiller Monero sont officiellement fonctionnels. Cependant, une collaboration avec Monerosera nécessaire dans le but d’obtenir les informations sur les transactions.

Même si la technologie de CipherTrace risque de compromettre l’anonymat des utilisateurs de XMR, l’entreprise affirme qu’elle ne portera pas préjudice aux cryptomonnaies anonymes. Le but de CipherTrace serait d’aider à la détection des utilisations abusives. Une solution qui limiterait l’usage illicite de Monero donc, sans pour autant la retirer du marché.

CipherTrace propose des instruments permettant à la police d’étudier les flux de transactionsen XMR pour faciliter les investigations financières. Cette initiative est en plus épaulée par bon nombre d’outils d’analyse des négociations et de suivi des XMR dérobées ou clandestines. Par conséquent, Monero ne peut plus prétendre au titre de privacy coin. Heureusement, grâce à l’intervention de CipherTrace, l’interdiction deMonerone devrait plus poser de souci. Mais est-ce vraiment la bonne solution ?

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