Bitcoin (BTC) domine le marché des cryptomonnaies depuis sa création par Satoshi Nakamoto en 2009. Les échanges s’y font de pair à paire (peer to peer), pour rester indépendants, sécurisés et surtout pseudonymes. Les altcoins, quant à eux, ont vu le jour peu après la création de cet « or numérique ». Monero (XMR), lancé en avril 2014 par un consortium de développeurs, a su vite se constituer sa fan base. En effet, conscients des lacunes de Bitcoin, les créateurs de Monero ont apporté des changements importants dans leur système. Dans la pratique, quelles sont les différences entre les deux cryptomonnaies ? Cet article permettra de voir cela plus en détail.

Le « ring signature » : pour un expéditeur 100 % anonyme

La transparence est de mise sur Bitcoin. En effet, les utilisateurs du réseau peuvent voir les échanges passant d’un portefeuille à un autre, puisque la clé est publique. Cela signifie que les montants dans les portefeuilles de chacun, le montant des échanges, le destinataire et l’expéditeur sont tous visibles. Bref, la notion d’anonymat est vite remise en question. 

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De son côté, Monero a préféré intégrer le « ring signature » dans son algorithme CryptoNote pour remédier à ce problème d’anonymat. Grâce à cette fonctionnalité, les échanges sont véritablement anonymes. Concrètement, le protocole réunit les transactions par paquet lors de leur envoi. Cela complique l’identification de l’expéditeur. Le destinataire lui-même ne pourrait pas.

Le « stealth address » : pour masquer temporairement le bénéficiaire

Comme mentionné plus haut, le destinataire d’une transaction est facilement repérable sur Bitcoin. Il est possible de connaître son identité à l’aide de sa clé publique. Le problème d’anonymat demeure alors.

C’est dans cette optique que Monero a déployé son système de « stealth address ». Dans les faits, lors d’une transaction, une adresse éphémère est générée pour masquer le compte réel du bénéficiaire. En fin de compte, toutes les informations relatives aux transactions ne seront donc plus disponibles. C’est l’intérêt de la création des monnaies cryptographiques à la base.

Le mécanisme de « proof of work » : pour un minage plus simple

Monero a opté pour une décentralisation accessible à tous. Son algorithme de minage est très différent de celui de Bitcoin. Le minage de XMR ne nécessite pas d’ordinateurs surpuissants.

Le mécanisme de « proof of work » (PoW) permet effectivement de réaliser les extractions minières sur les ordinateurs ordinaires. En réalité, Monero utilise RandomX, un algorithme favorisé par la plupart des CPU.

Pour commencer, Monero dispose donc d’une double sécurité : le « ring signature » pour protéger l’expéditeur et le « stealth address » pour protéger le destinataire. Mais surtout, le minage de XMR est plus facile, car des ordinateurs ordinaires suffisent amplement. Cette dernière s’avère donc être le choix logique compte tenu de ses trois atouts. Toutefois, Bitcoin est présent sur le marché depuis longtemps. Sa notoriété en fait le jeton de choix pour la plupart des opérateurs économiques et des particuliers.

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